mardi 10 septembre 2013

Il est où mon papa ?

Pour faire écho à mon dernier article musical, aujourd’hui je vais vous parler d’une question qui revient souvent à la maison, à savoir « où est Papa ? ». On peut aussi inclure toutes les variantes comme : « pourquoi Papa n’habite plus avec nous ? », « je veux voir Papa » et bien d’autres encore… Les enfants ont tous des interrogations vis-à-vis d’un père absent et ont besoin d’exprimer d’une manière ou d’une autre ce manque. Tout ce qu’il y a de plus normal me direz-vous ? Oui, mais ces questions, même si elles sont évidentes, il n’est pas toujours facile d’y répondre. D’abord parce qu’elles nous rappellent des moments douloureux qu’on a plutôt envie d’effacer de notre mémoire et puis aussi parce qu’à travers la réponse que l’on donne, il faut certes répondre à l’attente de l’enfant mais aussi rester le plus neutre possible, et éviter de l’embarquer dans ce conflit entre parents.

Dans mon cas, on s’est séparés alors que mon fils n’avait que quelques mois et il n’a revu son père que lorsqu’il a eu trois ans. Dès la séparation, des professionnels de l'enfance m'ont conseillée de lui expliquer avec des mots simples notre séparation et qu'on resterait malgré tout toujours sa maman et son papa. Bien sûr, dit comme ça, ça paraît simple mais en réalité on a toutes à un moment ou un autre envie de crier un truc du genre "ton père n'est qu'un c****rd !". C'est normal, moi aussi ça m'est arrivé. Un jour (celui où mon avocat m'a informée de la décision du juge), de rage, j'ai enlevé de la maison tout ce qui me faisait penser à son père. Un cadre et quelques jouets offerts par lui que j'ai mis dans un carton à la cave. Mon fils s'est aperçu que j'avais enlevé la photo, je lui ai donné à la place un album avec des photos de ses premiers mois, lorsqu'on vivait encore à trois, qu'il peut regarder quand il veut. Ça lui a suffit et moi ça m'a fait du bien. Je crois que ce jour là, j'ai réussi à trouver un équilibre entre le besoin de mon fils de pouvoir mettre un visage sur le mot papa et ma douleur de voir la photo de celui qui m'a fait tant souffrir. Dans les mois qui ont suivi, j'ai réussi aussi à en parler plus facilement. Je disais simplement à mon fils que son papa habitait loin et qu'il ne pouvait pas venir le voir. Je lui ai aussi expliqué qu'on était fâchés sans jamais évoquer la question des violences.



Quand il a commencé à réclamer de plus en plus souvent son père, vers deux ans et demi je crois, j'ai cherché de l'aide à travers les bouquins. J'ai lu le livre "Il est où mon papa ?" d'Edwige Antier qui m'a confortée dans ma façon de parler à mon fils de son père. J'ai aussi pris deux livres de Catherine Dolto "Vivre seul avec Papa ou Maman" et "Les parents se séparent". Cette collection est très bien faite et permet d'aborder des sujets difficiles avec de jeunes enfants. Vraiment, je vous la conseille. On a donc lu ces livres ensemble et je pensais que ce serait un moyen pour lui de me poser davantage de questions. Pour l'instant, ça lui a suffit. J'ai laissé les livres à sa disposition dans sa chambre et je crois qu'il ne les a pas souvent regardé. J'imagine qu'on les relira un jour et qu'il aura d'autres questions auxquelles j'essaierai de répondre de mon mieux mais surtout de la manière la plus sereine possible.

Aujourd’hui, je pense avoir suffisamment pris de recul pour pouvoir lui en parler calmement sans dénigrer son père et si j'y suis arrivée c'est aussi beaucoup grâce à mon entourage à qui je peux parler de ce que je ne dis pas à mon fils. Bien que je gère plutôt bien cette absence dans le moment, j’imagine que les choses se compliqueront sûrement quand mon fils grandira. Je sais qu’il faut que je m’y prépare, mais je sais aussi qu’il y a des gens sur qui je peux compter quand j’ai besoin de vider mon sac et c’est ça qui est important !


lundi 2 septembre 2013

Veille de rentrée, c'est encore les vacances, non ?

Il y a une quinzaine de jours, en pensant à la rentrée, j'ai eu un gros doute. La rentrée a lieu le mardi 3 septembre, j'ai inscrit mon loulou au centre de loisirs jusqu'au vendredi 30 aout, ce qui veut dire que le lundi 2, je fais comment ???? Gros doute, je vérifie la date de rentrée sur les papiers d'inscription à l'école, c'est bien le mardi 3. Je reprends le planning du centre de loisirs dont j'ai gardé une copie , mon fils est inscrit jusqu'au vendredi 30. Pas de case à cocher pour le lundi 2, je regarde bien et je vois marqué en toutes lettres "le centre est ouvert du 8 juillet au 30 aout inclus". Panique à bord... Impossible pour moi de poser une journée de congé, mes parents ne sont pas disponibles ce jour-là, alors, que faire ?

Le lendemain, je demande confirmation aux animateurs du centre et effectivement, il n'y a pas d'accueil ce jour-là, ils ont des réunions de prévues pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Non mais sérieusement, ils pourraient pas les faire à un autre moment leurs réunions ? quand les enfants sont à l'école par exemple ? 
Ils m'orientent alors vers les centres de loisirs associatifs (mon fils fréquente le centre municipal) et me disent qu'au pire il y a toujours la solution du baby-sitting... heu, comment dire ? J'ai pas de baby-sitter alors pas question d'en prendre une que je ne connais pas pour une journée entière !

J'appelle donc un centre de loisirs associatif. Là aussi c'est fermé le 2, on m'explique que c'est parce qu'officiellement les vacances se terminent le dimanche 1er et qu'ils sont autorisés à ouvrir uniquement en période de vacances scolaires. J'ai parfois l'impression qu'on marche sur la tête, le rôle d'un centre de loisirs c'est quand même d'accueillir les enfants quand il n'y a pas école, non ?

Bref, j'aurai sûrement la même réponse ailleurs, pas la peine d'essayer. Reste la solution de la halte-garderie. Coup de bol, j'ai réussi à avoir une place. Le bémol c'est qu'il faut que je prenne mon fils à midi et que les horaires sont assez restreints (8h30-12h et 14h-17h15). Il faut aussi fixer un rendez-vous pour l'inscription et faire une visite médicale. Tout ça pour une seule journée ! 



Ce soir, je mesure la chance d'avoir trouvé une solution pour aujourd'hui, et mon fils, qui s'adapte toujours très facilement, a passé une très bonne journée. 
Mais tout cela n'aurait pas été possible si je n'avais pas des horaires souples (aujourd'hui j'ai bossé environ 1h30 de moins qu'un jour normal), si je travaillais loin de mon domicile et si mon fils avait plus de 5 ans (âge limite pour aller à la halte-garderie)... Alors quand je vois les difficultés auxquelles je suis confrontée alors que je pense être dans une situation plutôt banale, je me demande vraiment comment font ceux qui travaillent en horaires atypiques ou loin de leur domicile ?

Et chez vous, ça se passe comment ? Vous avez déjà eu ce genre de difficultés ?
N'hésitez pas à partager vos avis et expériences et moi je profite de ce message pour souhaiter une bonne rentrée à ceux qui reprennent le chemin de l'école ou du travail demain !